GAM - JO 2024 - Kevin Dupuis : "Pour [Samir], jouer dans son pays est une grande fierté."

Il est le premier tricolore à entrer en jeu à Bercy ! Samedi, 27 juillet, Samir Ait Said a rendez-vous avec l'histoire ! Pour la 3e fois de sa carrière, il participera aux Jeux olympiques, mais cette fois-ci à la maison ! Son entraîneur, Kevin Dupuis, revient sur leur parcours jusqu'ici !

La France par équipe ne s’est pas qualifiée pour les Jeux, donc il fallait aller chercher un quota individuel sur les 4 coupes du monde sélectives pour les Jeux. Sur ces quatre Coupes du monde, les trois meilleurs résultats étaient pris en compte, et il fallait terminer dans les deux premiers au cumul des trois meilleures compétitions. C’était donc un défi assez élevé, en raison de la forte concurrence.

La première Coupe du monde ne s’est pas déroulée comme prévu en termes de classement. La deuxième s’est bien passée, tout comme la troisième. La quatrième a été décisive, car il fallait finir troisième pour être parmi les deux meilleurs gymnastes sélectionnés pour les Jeux. C’était vraiment intense, et à chaque Coupe du monde, nous avions l’impression de jouer les Jeux. C’était comme si nous les disputions à chaque fois. La pression était donc très forte.

Nous avons également dû mettre en place une stratégie en fonction du niveau de la concurrence et de la construction des mouvements pour vraiment optimiser la qualité des performances et obtenir des notes compétitives. Nous avons donc décidé d’opter pour un mouvement moins difficile, mais bien exécuté, et cela s’est avéré payant. Nous étions très contents et avons réussi à nous qualifier. Je dis « nous » parce que nous sommes une équipe et que nous sommes aux Jeux ensemble.

Quels sont donc les ambitions ou les objectifs pour ces jeux de Paris ?

L’objectif est de décrocher une médaille, quelle que soit sa couleur, car il y a des concurrents relativement forts. Nous sommes en train de construire un mouvement pour rivaliser avec eux, en visant une note de départ élevée. Obtenir cette médaille sera une belle mission. Ce n’est pas gagné d’avance à cause de la forte concurrence, mais Samir a de bonnes chances de l’obtenir.

Et cette compétition, Paris 2024, qu’est-ce que cela signifie pour vous, pour lui ?

Pour lui, jouer dans son pays est une grande fierté. Il m’a dit : « C’est inimaginable que je ne puisse pas me qualifier à Paris, dans mon pays, en représentant la France. » Ne pas se qualifier n’était pas une option pour lui, donc ce premier palier a été atteint.

Pour moi aussi, c’est une fierté, car je suis un ancien gymnaste de l’équipe de France, et j’avais des objectifs olympiques que je n’ai pas pu atteindre à cause de certaines blessures. Je ne réalise pas ce rêve en tant que gymnaste, mais en tant qu’entraîneur. C’est donc une immense fierté de pouvoir être à ses côtés. Il ne faut pas oublier que j’étais un de ses collègues d’entraînement auparavant, avec qui je partageais la salle. Aujourd’hui, je suis avec lui en tant qu’entraîneur aux Jeux Olympiques, ce qui fait que ce sont mes propres Jeux olympiques en tant qu’entraîneur.