Finale Top 12 : sacres historiques pour l’Olympique Antibes Juan-les-Pins et Meaux Gymnastique
Le Top 12 de Gymnastique Artistique a connu une fin en apothéose ce samedi au Kindarena de Rouen largement garni. Quatre équipes avaient obtenu leur ticket pour la finale après des mois intenses de compétition : Clamart Gym 92 et l’Olympique Antibes Juan-les-Pins Gymnastique en GAM, et Avoine-Beaumont Gymnastique et Meaux Gymnastique en GAF. Comme en 2018, le suspense fut à son comble. Avoine espérait une revanche après sa finale perdue l’an passé : le club s’incline dans les toutes dernières minutes face à une équipe de Meaux impressionnante. Diminué par plusieurs blessures, Clamart rêvait toutefois d’un nouveau sacre. Mais Antibes a coupé court à ses ambitions, après un match solide qui le propulse à nouveau en haut du podium… pour la 31e fois de son histoire.
Antibes s’impose malgré un Clamart combatif
L’espoir était fin. Mais il était réel. Clamart, réduit à quatre gymnastes, se présentait avec pour ambition de détrôner le triple champion en titre antibois. Il fallait pour cela livrer une copie proche de la perfection. Le premier duel de la journée tourne à l’avantage de Killian Mermet. Au sol, le Clamartois propose un contenu de haute volée (5.8 pts) et offre trois points à son équipe. Antibes répond aussitôt en remportant les deux duels suivants, grâce à Kévin Antoniotti et Loris Frasca, récent 9e du concours général aux championnats d’Europe, pour virer en tête (7 à 5) à l’issue de la première rotation. Aux arçons, Enzo Fazari profite de la chute de Killian Mermet pour s’imposer. Il est imité quelques instants plus tard par son partenaire de club, Melvin Touchais. L’ultime duel tourne à l’avantage de Clamart. Antoine Pochon fait preuve de pugnacité pour remporter sa confrontation avec Loris Frasca, qui chute. Clamart revient (10 à 14). Antibes consolide son avance aux anneaux en s’offrant 9 points sur 9 possibles. Melvin Touchais, Loris Frasca et Samir Aït Saïd, champion d’Europe 2013 sur cet appareil. A mi-parcours, les Antibois possèdent 10 points d’avance et s’avancent vers un nouveau sacre.
Mais Clamart reprend des couleurs au saut. Théo Berriat profite de la chute de Samir Aït Saïd pour glaner 3 points. Si Kévin Dupuis perd son duel face au spécialiste français au saut, Loris Frasca (auteur ce jour d’une superbe double vrille et demie, soit 5.2 pts de difficulté), son coéquipier Killian Mermet remporte son duel. Deux victoires qui permettent d’offrir à Clamart un sursis avant les passages aux barres, les agrès forts du club. Aux parallèles, Killian Mermet, après un exercice particulièrement relevé (5.5 pts), permet à son équipe de revenir 23 à 29. Les Antibois contrent cet élan grâce à Loris Frasca, vainqueur de son duel avec Antoine Pochon, pourtant meilleur en difficultés (5 points contre 4.8). Clamart doit désormais remporter tous ses duels pour espérer revenir à égalité. Le rêve continue après la victoire de Kévin Dupuis sur le dernier duel aux barres parallèles. Mais il tourne court après le premier passage à la barre fixe. Antoine Pochon, qui livre pourtant une belle prestation (5.1 en difficultés), voit tous ses efforts anéantis sur une chute au moment d’amorcer sa sortie. Face à lui, Kévin Antoniotti déroule et remporte son duel. Trois points de plus pour Antibes qui ne pourra plus être rejoint. Les deux derniers duels, qui s’ajoutent à son capital, ne seront qu’une formalité. 42 à 30, score final : le club antibois s’offre un nouveau sacre, le 31e dans ce concours par équipe.
Troisième titre d’affilée pour Meaux Gymnastique, Avoine-Beaumont Gymnastique encore 2e
D’un côté, le champion en titre Meaux. De l’autre, le double vice-champion en titre Avoine-Beaumont. Sur le papier, le match s’annonce particulièrement serré. Il le fut jusqu’aux ultimes duels. Au saut, les deux clubs se rendent coup pour coup. Léanne Bourgeois (Avoine) pile son mouvement et offre les trois premiers points à son équipe. Le deuxième duel, avec deux sauts identiques présentés par les clubs finalistes, tourne à l’avantage de Marine Boyer. Meaux revient à égalité 4 partout et vire même en tête à l’issue de l’ultime passage grâce à Julia Forestier. 7/5 après le sol : tout reste à faire. Les barres asymétriques peuvent déjà être décisives. Alisson Lapp offre 3 nouveaux points à Meaux, qui prend une courte avance 10 à 6. Avoine recolle dans la foulée. Une première fois grâce Claire Pontlevoy, qui fait preuve de virtuosité et profite de la chute en tout début de mouvement de Marine Boyer. Carolann Héduit apporte 3 points supplémentaires à Avoine après un superbe exercice crédité de 14.2 pts (6.3 de difficultés) qui ravit son entraîneur Marc Chirilcenco. L’égalité est alors parfaite 12 à 12 après deux rotations.
À la poutre, aucune équipe ne parvient à se détacher. Le premier duel est remporté par l’Avoinaise Léanne Bourgeois, bien aidée par une chute de sa concurrente Alisson Lapp. Avoine connaît ensuite un premier tournant dans son match : Claire Pontlevoy chute à deux reprises et offre de fait la victoire à Meaux et sa jeune représentante Salsabil Tounan. 16 points à 16 : le suspense est à son comble. Meaux repasse en tête grâce à Marine Boyer. La double médaillée européenne (argent en 2016, bronze en 2018) s’impose logiquement grâce à une note de difficultés de 5.3 pts. Meaux vire en tête 19/17 avant l’ultime rotation au sol. Kaylia Nemour, impressionnante avec 5.4 de difficultés, commet quelques erreurs, peut-être dues à une récupération trop courte (elle a enchaîné la poutre et le sol). Salsabil Tounan en profite et offre une courte avance à Meaux, qui s’approche d’un nouveau titre. Un tournant dans ce match. Le duel Alisson Lapp (Meaux) / Claire Pontlevoy (Avoine) peut être décisif. Alisson est la première à s’élancer et commet une chute sur un pivot. Claire Pontlevoy tente alors le tout pour le tout pour remporter son duel et permettre à Avoine d’espérer. Pour 15 petits centièmes, elle s’incline pourtant. Le dernier duel remporté par l’Avoinaise Carolann Heduit face à Aglaé Adam-Cuvillier n’y changera rien Meaux tient sa victoire, 26 à 22. Une nouvelle consécration pour le club francilien, qui s’offre son troisième titre en trois ans (2016, 2018 et 2019) et entre un peu plus dans l’histoire du Top 12.