Qu’as-tu ressenti quand tu as appris ta sélection ?

J’étais super heureux. J’attendais cette sélection, je l’espérais mais comme d’autres l’espéraient aussi. Je savais qu’il n’y avait qu’une place pour la France, la course a été compliquée pour l’obtenir et tout le monde a beaucoup travaillé. Mon objectif s’est concrétisé. Une fois l’annonce passée, j’ai tout de suite eu envie de me remettre au travail. Je veux aller à Rio pour performer.

Que représentent ces Jeux à Rio pour toi ?

Mon parcours est un peu spécial. J’ai été remplaçant à Pékin puis à Londres. Après Londres, je me suis posé la question d’arrêter ou de continuer. J’ai décidé de voyager et de m’entraîner partout dans le monde et la Fédération m’a accompagné dans ce projet. J’ai pu m’entraîner dans les meilleurs centres du monde avec les Japonais, les Chinois, les Américains et les Canadiens. J’ai retrouvé un nouvel élan et gagné en expérience. J’ai développé le côté « plaisir » et cela a influé positivement sur mes performances en compétition. Aujourd’hui, cela se concrétise par une sélection olympique en tant que titulaire. J’ai 31 ans et cela fait dix ans que je suis sur la scène internationale. J’ai toujours eu un adversaire et partenaire qui était Grégoire Pennes qui a fait les Jeux de Pékin et Londres. Aujourd’hui, c’est mon tour !  

Quels sont tes points forts ?

Mon point fort est mon expérience car j’ai fait deux fois les Jeux en tant que remplaçant. Je connais l’ambiance, les villages, je n’appréhende pas du tout l’évènement. Je suis préparé. Parmi tous les concurrents, je serai l’un des plus vieux. Après, j’ai conscience que mon programme de Difficultés et ma hauteur ne me classent pas dans les meilleurs au niveau mondial mais il y a d’autres critères et cela se jouera en deux passages.

Quelles sont tes principaux concurrents ?

Il y a 16 participants, certains réussiront mieux que d’habitude, d’autres moins bien. A moi de faire partie de la première catégorie. Aux vues des deux dernières années, il y a un biélorusse qui est vice-champion du monde et qui est un nouveau concurrent très fort et très régulier. Il y a toujours les Chinois qui sont là depuis 8 ans, dont le champion olympique en titre, et qui était déjà là à Pékin. Ils sont expérimentés et toujours aussi forts. Il y a l’équipe russe aussi avec vice-champion olympique de Londres. Il y a aussi toute une nouvelle génération qui a performé et s’est qualifiée. Je pense à l’Australien et à un Portugais, qui sont en pleine progression.

Qu’espères-tu de ces Jeux à titre personnel ?

Je veux performer encore une fois, réussir mes deux mouvements le mieux possible. Durant ce dernier mois, je vais travailler sur ma hauteur afin de gagner les points qu’il faut pour pouvoir entrer en finale. Après, lorsque on est en finale, 3 garçons sur 8 sont médaillés… Tout est possible.