A 16 ans, Marine Boyer (INSEP / Meaux Gymnastique) participe à Rio à ses premiers Jeux Olympiques. Médaillée d'argent aux championnats d'Europe de Berne en juin, Marine s'est qualifiée pour la finale olympique sur le même agrès. À la veille de sa finale (lundi 15 août à 19h45 heure française), elle revient sur ses premières impressions au Brésil.

Après la médaille européenne, la qualification olympique pour la finale à la poutre. Comment te sens-tu ?

C'est ma première année en senior et j'ai vraiment l'impression que mon travail paie. Je me suis entraînée dur pour arriver à ces résultats. Participer aux Jeux Olympiques, c'est particulier, il y a cette ambiance incroyable. Nous sommes arrivées en qualifications en nous disant que nous n'avions rien à perdre. C'est comme ça qu'on a pu se faire autant plaisir. On était toutes tellement contentes d'être là ensemble et on savait qu'il fallait profiter du moment. C'est ce qu'on a fait.

Comment as-tu vécu le concours de qualification ?

Les filles étaient un peu stressées aux barres asymétriques, le premier agrès, ce qui explique les petites erreurs mais après au fil de la compétition, on s'est vraiment relâchées. De mon côté, je ne passais pas à cet agrès, cela m'a permis de profiter de l'ambiance incroyable de la salle avant de réaliser mon exercice à la poutre. Je ne me sentais pas trop stressée, je ne me suis pas mis de pression, et cela a fonctionné. J'ai pris beaucoup de plaisir et je sens que mon mouvement est réussi. Quand la note tombe, je me demande quel élément n'a pas été compté. Véro (Véronique Legras-Snoeck, entraîneur national) porte réclamation et effectivement il manquait trois dixièmes à ma note de départ. Mon exercice avec la note rectifiée me permet de rentrer en finale, je suis super contente.

Est-ce que tu te rends compte que tu es en finale des Jeux Olympiques ? Comment te prépares-tu ?

Non pas du tout ! Je prépare ma finale comme n'importe quelle compétition. Je me sens bien. Et je suis pressée de passer. Comme les filles ont terminé leur concours, elles n'ont plus accès à la salle d'entraînement. Elles m'entourent le plus possible le reste du temps. Je me prépare. Je travaille beaucoup mes bases de pivot et je fais des mouvements complets aussi. Je fais mon travail sans trop imaginer la finale. Le résultat ? Je le verrai après. Pour l'instant, je reste dans ma bulle de préparation.

Jusqu'à présent, quel est ton meilleur souvenir de tes premiers Jeux ?

Déjà à Berne, l'ambiance de la salle était dingue, ici, c'est encore plus impressionnant. L'entrée dans la Rio Olympic Arena, c'était magique. J'ai vraiment savouré le moment. Le public, le bruit, les encouragements, ça m'apporte beaucoup.

Que peut-on te souhaiter pour la finale ?

De réussir mon mouvement le mieux possible et de me faire plaisir. Je veux rentrer avec le sentiment d'avoir donné le meilleur de moi-même.