Doyenne de toutes les Fédérations sportives, la FFGym fut fondée le 28 septembre 1873, à 13h30. Son Président fondateur, M. EugÚne Paz (un des précurseurs de la renaissance physique, élÚve d'Hyppolyte Triat et grand journaliste), la baptisa Union des Sociétés de Gymnastique de France (USGF), qui fut reconnue d'utilité publique le 12 avril 1903.
Mais l'USGF ne regroupait alors que des associations masculines. Ce n'est que le 21 avril 1912 que fut fondĂ©e l'Union Française des SociĂ©tĂ©s de Gymnastique FĂ©minine. En 1916, naquit la FĂ©dĂ©ration de SociĂ©tĂ©s FĂ©minines Françaises de Gymnastique et des Sports, puis, le 12 octobre de la mĂȘme annĂ©e, FĂ©dĂ©ration FĂ©minine Française de Gymnastique et d'Education Physique (FFFGEP).
Le 2 avril 1942, un arrĂȘtĂ© proclame la fusion entre l'USGF et la FFFGEP, sous l'appellation de FĂ©dĂ©ration Française de Gymnastique. Cependant, aprĂšs la libĂ©ration, chaque organisme reprend don indĂ©pendance, avant de se regrouper de nouveau, le 17 novembre 1945.
En 1963, sous l'impulsion du président Charles de Gaulle aprÚs le fiasco des Jeux Olympiques de Rome (aucune médialle pour la France), une Direction Technique Nationale chargée de la préparation olympique est mise en place dans chaque fédération. En gymnastique, cette direction a abouti à 8 médailles olympiques depuis. Le premier DTN français est Arthur Magakian est restera en poste jusqu'en 1986.
Le 24 janvier 1999, les présidents départementaux ont approuvé l'ensemble des résolutions modifiant les Statuts et le RÚglement Intérieur de la FFGym aprÚs la signature du traité de fusion entre la Fédération Française de Gymnastique et la Fédération Française de Trampoline et de Sports Acrobatiques. Effective au 1er mars 1999, cette fusion a ajouté une discipline olympique aux activités sportives de la FFGym, le Trampoline, ainsi que le Tumbling et la Gymnastique Acrobatique.
La Gymnastique est l'un des sports olympiques les plus anciens et est par consĂ©quent intimement liĂ©e aux Jeux de la GrĂšce Antique. A lâĂ©poque, les hommes se rĂ©unissaient dans le gymnase non seulement pour pratiquer une activitĂ© sportive, mais Ă©galement pour s'adonner Ă lâart, Ă la musique et Ă la philosophie. Les athlĂštes disputaient alors diverses Ă©preuves sous le titre gĂ©nĂ©rique de Gymnastique. On dĂ©nombrait la lutte et le saut par-dessus des taureaux, si l'on se rĂ©fĂšre aux illustrations observĂ©es sur des vestiges (poteries).
C'est au 19Ăšme siĂšcle que la Gymnastique connut un important dĂ©veloppement. La Gymnastique Artistique (nommĂ©e ainsi afin de la diffĂ©rencier de la pratique militaire) voit lâapparition des agrĂšs Ă cette pĂ©riode.
Alors que la Gymnastique Artistique Masculine est imposĂ©e par M. Coubertin lors des premiers Jeux Olympiques de 1896, ce n'est qu'en 1928, Ă Amsterdam, que les fĂ©minines feront leur premiĂšre apparition. La Gymnastique Artistique connut des changements rĂ©guliers, comme le remplacement des barres parallĂšles par les barres asymĂ©triques pour les femmes en 1938 ou les premiers JO en salle en 1948. Câest en 1952 Ă Helsinki que les deux disciplines ont acquis leur forme dĂ©finitive.
Par la suite, lors des Jeux de l'Úre moderne, la Gymnastique Artistique constitue l'un des sports majeurs. En 2004, à AthÚnes, Emilie Le Pennec devient la premiÚre championne olympique en Gymnastique Française, en décrochant l'or aux barres asymétriques. Elle reste la seule championne olympique à ce jour.
La Gymnastique Rythmique sâest dĂ©veloppĂ©e en 1940 en URSS. Elle nâest reconnue comme une discipline Ă part entiĂšre quâen 1960, sous le nom de « Gymnastique Moderne ».
Les engins, qui changeaient beaucoup Ă cette Ă©poque, sont normalisĂ©s en 1967. Cette mĂȘme annĂ©e, les exercices rĂ©alisĂ©s en Ensemble (six gymnastes) apparaissent pour la premiĂšre fois en plus des exercices individuels. En 1975, la Gymnastique Moderne change mĂȘme de nom : elle s'appellera dĂ©sormais Gymnastique Rythmique et Sportive.
La discipline devient olympique en 1984 pour les individuels, et en 1996 pour les Ensembles (qui sont désormais composés de 5 gymnastes). En 2002, la discipline adopte son nom actuel, la Gymnastique Rythmique.
Le Trampoline tirerait des origines du cirque. Câest en 1930 que lâamĂ©ricain Georges Nissen invente et commercialise le trampoline moderne. Les premiĂšres compĂ©titions internationales sont ainsi trĂšs largement dominĂ©es par les Etats-Unis, avant que le sport ne se dĂ©veloppe dans les nations europĂ©ennes. Câest en 2000 que le trampoline individuel fait son apparition aux Jeux Olympiques de Sydney.
En France, le premier trampoline est livrĂ© Ă lâINSEP en 1959, avant la crĂ©ation de la FĂ©dĂ©ration Française des Sports au Trampoline en 1965 et le dĂ©veloppement de la discipline sous l'impulsion de Pierre Blois, Bernard Ammon et Michel Roquette.
Le Tumbling est apparu pour la premiĂšre fois aux Etats-Unis lors des championnats nationaux de 1986. Il se dĂ©veloppe ensuite sur le front russe au dĂ©but du 20Ăšme siĂšcle. La discipline sera prĂ©sente pour une seule Ă©dition des Jeux Olympiques, en 1932 Ă Los Angeles. Elle va cependant remplacer lâĂ©preuve du sol actuelle jusque dans les annĂ©es 1960.
Le Tumbling apparaßt en France dans les années 1980 lors d'une démonstration de l'Américain Steve Elliott à l'Acrotramp de Dinard. Il intÚgre ensuite rapidement la FFST qui devient alors la FFTSA (Fédération Française de Trampoline et Sports Acrobatiques).
La Gymnastique Acrobatique est une discipline qui entretient un lien privilĂ©giĂ© avec le milieu du cirque, dans lequel elle est connue sous le nom de « mains Ă mains ». La version moderne de la discipline, « Acrosport » Ă lâĂ©poque, naĂźt dans les annĂ©es 1950 en Europe de lâEst. Câest en 1973 que la discipline est normalisĂ©e, avec les 5 catĂ©gories de compĂ©tition que lâon connaĂźt aujourdâhui : duo fĂ©minin, masculin et mixte, trio et quatuor.
En France, la Gymnastique Acrobatique voit le jour Ă la fin des annĂ©es 1970. Câest en 1985 que la FFST intĂšgre la Gymnastique Acrobatique en 1985 et devient Ă cette occasion la FFTSA (FĂ©dĂ©ration Française de Trampoline et de Sports Acrobatiques).
C'est aux Etats-Unis que le mĂ©decin Kenneth Cooper crĂ©e en 1968 un laboratoire de recherches spĂ©cifiques Ă la Gymnastique AĂ©robic. Les premiers programmes sont inspirĂ©s des exercices militaires, mais exĂ©cutĂ©s en musique et mĂȘlĂ©s Ă des pas de danse moderne.
En France, il faut attendre le dĂ©but des annĂ©es 1980 pour voir apparaĂźtre la discipline, avant la reconnaissance par la FIG et lâorganisation des premiers Championnats du monde en 1996. Elle a depuis Ă©tĂ© reconnue « discipline de haut niveau » par le MinistĂšre de la Jeunesse et des Sports.