Même si la pensionnaire du Pôle de Calais n’a habituellement que quelques centaines de mètres à parcourir pour franchir le seuil du gymnase, Valérie Romenski, originaire de Nantes, et toujours licenciée dans la région, n’y a pas mis les pieds depuis le début du confinement. Elle a repris récemment le chemin du gymnase pour son plus grand bonheur.
Comment as-tu vécu cette période de confinement ?
La période de confinement a été compliquée pour moi, car on s'entraînait beaucoup à la maison pour ne pas perdre notre forme physique. Mais c'est difficile de s'entraîner dans son salon, les conditions ne sont pas du tout les mêmes qu’à la salle. J’ai réussi à trouver un certain équilibre et j’ai commencé à avoir une routine. Mes journées étaient rythmées le matin par un premier entraînement puis mes devoirs avant de déjeuner puis de reprendre mes devoirs avant de faire un second entraînement.
Comment vois-tu la reprise de l’entraînement ?
J'ai hâte de reprendre la gymnastique au pôle pour revoir mes coéquipières d'entraînement et de pouvoir lancer enfin mes engins ou même simplement les manipuler sans avoir peur de casser quelque chose, parce que dans un salon, ce n’est vraiment pas évident.
Quelles sont les conditions pour cette reprise ?
Nous devrons respecter des règles sanitaires à l’entraînement comme garder des distances de sécurité, laver régulièrement les mains et nos engins.
Comment vois-tu la suite ?
Je l’imagine comme avant le confinement, sans changement particulier. Je garde les mêmes objectifs.
Après plusieurs semaines dans sa famille, Éloïse Marchon est de retour à l’INSEP où elle s’entraîne avec l’Ensemble France depuis près de 4 ans dans un seul but : décrocher le ticket pour les Jeux olympiques de Tokyo. Avant de reprendre le travail en groupe, elle devra, comme ses coéquipières, travailler de manière individuelle.
Comment as-tu vécu cette période de confinement ?
Cette période n’a pas été évidente à vivre. Revenir vivre à la maison, au côté de ma famille, tous les jours alors que je n’en avais plus l’habitude, cela n’a pas était simple. J’ai adopté un mode de vie complètement différent de celui que je pouvais avoir à l’INSEP. Mais je retiendrai quand même quelques points positifs. Tout d’abord le fait d’avoir pu passer du temps avec mes petits frères et sœurs, ainsi que mes parents même si cela n’a pas été évident tous les jours. J’ai profité de faire des choses que je n’avais pas l’habitude de faire, comme prendre le temps de dessiner ou d’écrire. Et puis c’était sympa d’avoir des appels, parfois en visio, avec mes amies, mes proches et mes entraîneurs. Je pense que ce confinement m’a fait prendre conscience de certaines choses, et de voir les choses différemment surtout au niveau de la gymnastique. On a dû s’adapter aux conditions avec des entraînements en visio et j’ai trouvé que le travail était sympa et enrichissant.
Comment vois-tu la reprise de l’entraînement ?
Progressive, je pense que c’est le mot d’ordre parce que c’est la première fois que l’on a autant de temps de pause sans activité sportive. Même si on a continué à réaliser des exercices chez soi, c’est vraiment différent de ce que l’on pouvait faire habituellement.
Quelles sont les conditions pour cette reprise ?
Les entraîneurs et l’encadrement ont mis en place des règles sanitaires que nous devrons respecter pendant les entraînements. Nous allons probablement reprendre en extérieur dans un premier temps. Les entraînements seront très certainement individualisés. Nous aurons notre propre matériel que nous devrons laver régulièrement. Nous aurons des distances à respecter bien évidemment et des gestes barrières à utiliser que nous avons l’habitude d’adopter depuis le début du confinement, comme se laver les mains régulièrement ou utiliser du gel hydroalcoolique.
Comment imagines-tu la suite ?
Je vois la suite de manière positive. Si on se projette à court terme, c’est-à-dire à la reprise, je la vois peut-être centrée sur un travail différent et à long terme je nous vois décrocher notre place pour les Jeux olympiques de Tokyo 2021, c’est tout ce que l’on espère et nous allons travailler pour y parvenir.
Après plusieurs semaines passées dans la campagne stéphanoise en compagnie de Mélanie De Jesus Dos Santos, Alizée Letrange-Mouakit et Aline Friess, trois de ses camarades d'entraînement, Lorette Charpy a pu rejoindre Saint-Etienne et son pôle France pour une reprise progressive.
Comment vois-tu la reprise de l’entraînement ?
Je suis vraiment contente que cette période de confinement soit terminée. J’ai vraiment hâte de reprendre les entraînements dans une vraie salle de gym. J’attends avec impatience de voir comment je vais réagir lorsque je vais remonter pour la première fois sur les agrès, mais comme on ne s’est jamais réellement arrêtées pendant le confinement en restant active, je pense que cela devrait bien se passer, même si rien ne vaut nos entraînements à la salle. Les barres asymétriques me manquent particulièrement, parce que c’est l’agrès le plus compliqué à remplacer. Nous pouvons reproduire quelques acrobaties que nous effectuons au sol, au saut et à la poutre avec peu de matériel, mais rien ne remplace les barres. Donc j’ai vraiment hâte de retrouver ces sensations.
Quelles sont les conditions pour cette reprise ?
Nous aurons des règles sanitaires strictes à respecter comme des distances de sécurité ou se laver régulièrement les mains. Si ces règles nous permettent de reprendre, c’est une bonne chose et nous les respecterons attentivement.
Comment imagines-tu la suite ?
Je souhaite rapidement retrouver mon niveau, et même travailler des nouveautés jusqu’aux vacances d’été. J’espère ensuite que les compétitions reprendront rapidement car cela me manque. Je commence à digérer l’annulation des compétitions, car finalement certaines sont seulement repoussées. Mais évidemment l’annulation des championnats d’Europe à Paris laissera toujours un goût amer. Je vais continuer de travailler dur pour revenir à mon meilleur niveau pour participer aux prochaines échéances.
Il faut continuer à prendre des précautions, à respecter les gestes barrières et espérer que cette situation se termine au plus vite afin que tout le monde puisse retourner dans sa salle et s’entraîner au plus vite.
Retournée chez ses parents le temps du confinement après la fermeture de l’INSEP, Iliona Prioux, membre de l’Ensemble France, retrouvera ses partenaires d’entraînement, seulement à distance dans un premier temps.
Comment as-tu vécu cette période de confinement ?
Le confinement m’a permis de profiter de ma famille installée dans la région d’Aix-en-Provence. Habituellement je la vois peu puisque je vis sur le campus de l’INSEP. C’était donc un réel plaisir de partager ces moments en famille. En revanche cela a été compliqué et difficile pour les entraînements, car nous ne pouvions pas travailler ensemble.
Comment vois-tu la reprise de l’entraînement ?
Depuis que j’ai débuté la gymnastique rythmique, je n’ai jamais eu plus de trois semaines d’arrêt. Donc deux mois sans pratiquer, c’est beaucoup.
Quelles sont les conditions pour cette reprise ?
Dans un premier temps, nous devons faire des tests et une visite médicale à l’INSEP. Ensuite beaucoup de règles sanitaires seront à respecter pendant l’entraînement réalisé à titre individuel dans un premier temps.
Comment imagines-tu la suite ?
J’espère qu’on aura le temps de préparer correctement les championnats d’Europe qui sont qualificatifs pour les Jeux olympiques. Aucune date n’est encore fixée, nous attendons toujours.