GAF - JO 2024 - Journée difficile pour l’équipe de France

le 28 juillet 2024 Publié le 29/07/2024

Après Samir Ait Said hier, c’était au tour de l’équipe de France féminine de faire son entrée en compétition à Bercy ce dimanche 28 juillet. Une journée compliquée pour le clan tricolore qui termine à la 11e place par équipe et sans aucune finale individuelle.

Médaillée de bronze l'an passé à Anvers (BEL), l'équipe de France de gymnastique artistique féminine était particulièrement attendue à Bercy, une salle que les Françaises connaissent bien pour avoir participé à plusieurs reprises aux Nouveaux Internationaux de France dans cette même arène. Toujours très bien accueillies à Bercy, elles ont pu une nouvelle fois compter sur la ferveur du public, venu en nombre pour les soutenir.

Cependant, les Tricolores ont connu un début de compétition compliqué aux barres. En effet, malgré les bonnes prestations de Marine Boyer puis de Ming Gherardi Van Eijken, Morgane Osyssek chute d'entrée de jeu. C'est ensuite au tour de Mélanie De Jesus Dos Santos de malheureusement connaître le même sort. Déstabilisées, la suite en poutre s'avère également difficile. Il faut tout de même noter les très jolis passages de Morgane Osyssek et Marine Boyer, triple médaillée européenne à cet agrès (2016, 2018 et 2024). Un sort semble jeté sur l'équipe française féminine qui enchaîne les chutes au sol. Le clan tricolore conclut joliment au saut son agrès fort avec notamment deux spécialistes à cet agrès Ming Gherardi Van Eijken et Coline Devillard.

L'équipe de France a ainsi clôturé ce dimanche soir ses qualifications olympiques à Bercy, perturbée par un événement lors de l'échauffement à quelques minutes d'entrer en compétition. En effet, Marine Boyer a chuté sur le dos aux barres asymétriques. L'évaluation médicale immédiate lui a permis de faire sa compétition. Les examens réalisés à l'issue de la journée sont rassurants.

Viendront ensuite, en trampoline, Léa Labrousse et Pierre Gouzou le 2 août, en gymnastique artistique masculine, Samir Ait Said en finale des anneaux le 4 août, en gymnastique rythmique, Hélène Karbanov le 8 août et l'Ensemble France, composé par Aïnhoa Dot-Espinosa, Manelle Inaho, Célia Joseph-Noël, Justine Lavit, Lozéa Vilarino, le 9 août.

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DÉCLARATIONS

Ming Gherardi Van Eijken : On a essayé de retirer le positif du saut, d’essayer de se dire que c’était déjà une chance de faire ces jeux. C’était une expérience incroyable. Toute la salle était derrière nous et ça nous a aidé. J’avais fait ce que j’avais à faire, mais c’est le sport, c’est comme ça. Il nous a certainement manqué de la combativité.

Kevinn Rabaud : Les événement lors de l’échauffement peuvent expliquer des résultats. Les filles sont proches et ça a pu être la source du trouble sur le premier agrès et le reste s’enchaîné. Le fonctionnement du groupe a été perturbé. Les gymnastes étaient sur la retenue. Pourtant, elles étaient prêtes. Elles ont prouvé sur le passé qu’elles sont des battantes. Mais aujourd’hui elles étaient dans une forme de sidération face à la compétition. Cependant, cela n’explique pas tout. On analysera la compétition.

Coline Devillard : Cette qualification, ne s’est pas déroulée de la manière dont on pensait que ça allait se passer. Je ne suis pas forcément triste pour la finale saut. Ce n’est pas ce que j’avais prévu non plus, mais j’aurais aimé donné plus pour l’équipe.
L’ordre des agrès n’y est pour rien, c’est simplement que nous sommes mal rentrées dans notre compétition, on a mal commencé. Nous avons aussi eu un petit soucis en salle d’échauffement mais je ne vais pas remettre la faute sur ça. On n’a pas su s’exprimer de la manière dont on a l’habitude de le faire. Nos corps étaient déconnectés, on se regardait matcher de l’extérieur, c’était assez spécial.
Je n’ai pas ressenti plus de pression qu’une autre compétition, je n’étais pas stressée, mais il manquait ce petit truc ce soir. On était prêtes, on avait tout mis en place pour ces Jeux, et à titre personnel j’avais prouvé que je pouvais être là aujourd’hui. On n’a rien senti venir, je pensais qu’on allait faire une finale équipe, et je n’aurais jamais pensé le contraire possible.
Après le passage de Mélanie à la poutre, je lui ai dit « Mel on est aux Jeux, on rêve de ce moment depuis trois ans, c’est notre moment, il faut en profiter ». On essaye de changer d’état d’esprit, on est chez nous, il faut prendre ce qu’il y a à prendre et ça viendra, mais c’est dur de changer d’état d’esprit quand on entame une compétition de cette manière. J’ai essayé de changer l’état d’esprit de l’équipe mais c’était dur. Finalement la plus solide c’était Ming.
Après on est humaines, on sait que Mélanie est aussi venue chercher quelque chose à titre personnel. Elle sort de trois années compliquées, elle rate ses barres, elle rate sa poutre. Ca nous a toutes un peu impactées et bouleversées. L’amitié c’est aussi ça.

Morgane Osyssek : On s’est battues, on s’est données jusqu’au bout. Ça a été difficile pour tout le monde, on a essayé comme on pouvait de rester unies et de se donner de l’énergie à chacune. On s’est plutôt soutenues que tirées vers le bas, mais c’est vrai que ça a été compliqué tout du long de la compétition. Heureusement j’ai eu la chance d’avoir mes parents et grands parents avec moi aujourd’hui sur ces qualifications à Bercy.
Nous avons eu des petits soucis en salle d’échauffement avant de rentrer sur le plateau. On avait énormément d’excitation, on avait hâte d’y être mais ça ne s’est pas passé comme prévu. Ça a été plutôt difficile dès le début avec les barres. Il y avait beaucoup d’ambiance, beaucoup de monde, on est totalement passées à côté de ce qu’on aurait pu faire. Je ne sais pas si c’est l’enjeu, le fait qu’on ait toutes voulu bien faire, ou encore l’excitation des jours précédents qui nous a ôté tout notre jus pour le jour J. Je ne saurais pas l’expliquer à chaud, il faudrait y réfléchir plus à tête reposée, mais ce que je sais c’est que nous avions hâte, nous étions prêtes mentalement et physiquement. Nous étions peut-être justement trop prêtes donc il a manqué ce grain d’énergie aujourd’hui.