Paris 2024 : la flamme est vive
Ce samedi 25 mai se déroulait dans la Vienne, à Poitiers, la 16ᵉ étape de la flamme olympique. Ce relais, mis en avant par la championne Olympique Émilie Le Pennec et 23 autres relayeurs, a permis de mettre à l'honneur la gymnastique. La flamme était de passage entre les places Maréchal Leclerc et Aristide Briand autour de démonstrations et initiations. Le relais s'est clôturé par la scénographie finale des gymnastes du CEP Poitiers Gymnastique.
Ce samedi 25 mai 2024, le relais collectif de gymnastique s'est déroulé à Poitiers, entre les places Maréchal Leclerc et Aristide Briand où la gymnastique a été la reine de la journée.
Pourquoi Poitiers ?
La ville de Poitiers a été choisie pour le relais de la gymnastique du fait de ses trois clubs investis dans les disciplines de la Fédération Française de Gymnastique. « C’est aussi parce que Poitiers est une ville dans laquelle nous avons des spécialistes dans la production de spectacle gymnique » explique Malika Mesrar, vice-présidente de la FFGym.
Pour Dominique Tillet, présidente du Comité Départemental de la Gymnastique de la Vienne, c'est un honneur que la gymnastique soit accueillie à Poitiers pour cette emblématique flamme olympique. « Je tiens à remercier tous les bénévoles des clubs qui ont répondu présents pour cet évènement. Les clubs sont très engagés et cet évènement va les mettre en valeur » nous confie-t-elle.
Toute l'après-midi, de 14h à 18h, le Comité Départemental de la Vienne et une quinzaine de clubs de la Vienne ont accueilli le public dans l'espace sportif du village, place Maréchal Leclerc, pour des initiations de baby gym, parkour, tumbling, gymnastique artistique féminine, masculine et gymnastique rythmique et des démonstrations mettant en lumière les disciplines olympiques.
Vers 18h10, la gymnaste Emilie Le Pennec, championne olympique aux barres asymétriques en 2004, a effectué le trajet de la mairie à la place Aristide-Briand, entourée par vingt-trois relayeurs. Elle était accompagnée par des athlètes de renom, comme Eva Serrano, médaillée de bronze mondiale de Gymnastique Rythmique en ruban et cerceau, Marine Debauve, médaillée d’or européenne au concours général en 2005, détenant le meilleur résultat au concours général individuel aux JO, Henry Boério, premier médaillé français de gymnastique artistique à la barre fixe aux Jeux de Montréal en 1976 et Robert Marchant, ancien gymnaste de haut niveau. À leurs côtés, des bénévoles, entraîneurs et athlètes, qui permettent chaque année la pratique en amateur. Parmi eux, Benoît Bouline, qui a œuvré au développement de la gymnastique dans le département, Gwendoline Aubouin, ancienne présidente du CEP Poitiers ou encore Aurore Chauprade.
Devant la préfecture, place Aristide Briand, un spectacle final, scénarisé par Valérie Grandjean, chargée de scénographie à la FFGym et de Virginie Devaud, directrice technique au CEP gym et responsable de la gym « scéno » au comité régional, a été assuré par 55 licenciés du CEP Poitiers.
Cette scénographie a tout particulièrement ravi le public, le père d’une gymnaste de CEP ayant participé au spectacle nous confie que c’était un évènement à ne pas manquer « c’est quelque chose que l'on ne verra sûrement plus, c'était une expérience incroyable ».
« C’était un peu stressant mais c'était incroyable. Cela demande beaucoup de préparation, mais ça ne se passe qu'une fois dans une vie ! » déclarent plusieurs gymnastes du CEP Poitiers.
Nos 5 champions se rappelleront longtemps cet évènement historique et sont tous fiers d’avoir participé à ce relais collectif de la gymnastique.
A la fin du relais, Robert Marchant prend réellement conscience de l’ampleur de cet évènement : « je ne pensais pas que ce moment allait être aussi extraordinaire, je remercie le président, le bureau de m'avoir sollicité pour porter la flamme olympique ».
Marine Debauve ayant participé à deux olympiades, à Athènes en 2004 et Pékin en 2008, participer à ce relais prenait tout son sens et représente avant tout la beauté du collectif gymnique « même si je ne pratique plus ce sport, je suis fière de représenter la gymnastique à travers le monde. Porter la flamme c'est quand même le symbole des Jeux Olympiques, c’est une expérience que l’on n’oubliera jamais ! ».
C’est avec beaucoup d’émotions qu’Emilie Le Pennec se livre après le relais « le fait de porter la flamme, d'être tous ensemble, avec le public c'est un moment intense qui fait monter la petite larme. Le fait d'avoir les démonstrations a rendu le moment encore plus beau et fort ». Pour elle, c’est une fierté d’avoir été la capitaine de ce relais collectif.
« Cette flamme est un symbole tellement fort, c'est grandiose, je suis fière d'y avoir participé aujourd'hui, de partager ce moment à plusieurs ! On a été porté par la public » explique Eva Serrano, qui a hâte de voir performer les gymnastes aux JO cet été. Elle termine en nous confiant « je suis fière de la gymnastique, je trouve que l'on a donné une super belle image, avec de belles démonstrations, on a fait un passage collectif super original et beau ».
Pour Henry Boério, c’était un super moment de transmission « porter la flamme réveille un sentiment profond du fond du cœur, voir l'engouement du public fait chaud au cœur. Cela ressemble un peu à l'ambiance des compétitions, tout le monde hurle, applaudit, on ne se sait pas où regarder, cette alchimie entre la foule et nous est magnifique ».
Très émus, les bénévoles et Dominique Tillet sont fiers du travail accompli, qui a nécessité des mois de préparations. « On est fier de tous les clubs qui ont participé aujourd'hui. J'ai été transporté par le message de la flamme qui est arrivée avec les relayeurs et le spectacle en face. Il y avait toutes les valeurs du sport entre chaque sportif » déclare Dominique Tillet.
Lisa-Marie, agent de développement au Comité Départemental de la Vienne, nous confie « moi je n'arrête pas de pleurer, depuis que les relayeurs sont en tenue, que la flamme est arrivée en centre-ville. C'est un moment de joie extrême, de la fierté pour le travail accompli par tous les bénévoles sur ce projet. De voir nos amis porter la flamme, c'est un moment qui restera gravé dans la mémoire ».
« C’était à la fois émouvant et magique pour tous les clubs du département, qui préparent depuis plusieurs mois cet événement historique et d'ouvrir une nouvelle page de l'histoire pour la Fédération Française de Gymnastique » conclut Malika Mesrar.
La Flamme Olympique a terminé son parcours à l’Arena Futuroscope. Parmi la centaine de Porteurs présents, Earvin Ngapeth, champion olympique de volley-ball aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 a allumé le Chaudron de la flamme, devant des milliers de spectateurs.