Du point de vue du tumbling, les résultats sont exceptionnels. Candy Brière-Vétillard confirme son statut de leader mondial de la discipline. Elle obtient le seul titre qui lui manquait. Nous pouvons être extrêmement fiers de sa réussite d'autant plus qu'elle est entourée d'athlètes brillantes. Maëlle Dumitru-Marin s'est encore affirmée avec sa 4^e place en finale individuelle. Nous constatons aussi que sur l'épreuve par équipe, notre niveau était une nouvelle fois très élevé malgré les questions qui se posaient en raison d’une préparation perturbée par des blessures. Bravo à Candy Brière-Vétillard, Maëlle Dimitru-Marin, Marie Deloge et Maëlie Abadie pour leur médaille d’Argent.

Du côté masculin, les ambitions étaient plus mesurées. La blessure d'Axel Duriez nous empêchait encore cette année d'engager une équipe masculine. L'objectif était la qualification pour les Jeux Mondiaux avec Kevin Ferreira et Hippolyte Hergue. Ce dernier, malade, n'a pas pu défendre complètement ses chances, mais Kevin a réalisé une très belle compétition. Il obtient ses meilleurs scores à l’occasion de ces championnats du Monde ce qui est de bon augure pour la suite. Et, il parvient à qualifier la France pour les Jeux mondiaux. L'objectif, dans un contexte difficile, est rempli et on peut s'en satisfaire. On espère qu’Axel reviendra vite pour rejoindre ses coéquipiers et former ensemble une équipe de France masculine ambitieuse dans les compétitions majeures.

Du côté du trampoline, nous abordions cette compétition avec un stress moins important puisque les résultats obtenus en Coupe du monde nous placent dans les meilleures conditions pour l'obtention des quotas olympiques. Il n’en reste pas moins que l'objectif principal de ces championnats du monde était une qualification directe. Le but était également de confirmer notre capacité à accéder au podium après la médaille d’Argent obtenue par Allan Morante en 2022. Nous devons constater que, sur ce point, c'est un échec.

Nos athlètes n’ont pas démérité. Le pourcentage de mouvements réussis est le meilleur de toutes les équipes de ce championnat, mais ça ne suffit pas à accéder ni aux finales individuelles, ni au podium. Nous en analyserons précisément les causes dans la perspective des Jeux olympiques. Notre préparation intégrera les conclusions de cette analyse tant chez les femmes que chez les hommes.

Nous avons des trampolinistes de classe mondiale. Allan Morante l’a notamment prouvé sur la finale par équipe avec l’un des meilleurs mouvements de ces championnats. Maintenant, il faut réussir à produire la performance dans l’épreuve olympique le jour J au moment T. Nous savons pertinemment que tous les cadres et les trampolinistes partagent et travailleront à cet objectif. Leurs performances et la réaction collective après les qualifications sont significatives.

Les médailles obtenues confirment que nous avons une équipe de France de trampoline très performante et homogène. La densité du collectif est une force. Notre équipe masculine (Allan Morante, Pierre Gouzou, Morgan Demiro o Demiro, Julian Chartier) est championne du monde, soit un niveau qui n'avait pas été atteint depuis 1996. Chacun de ses membres a la capacité de figurer parmi l’élite mondiale. Les féminines (Léa Labrousse, Cléa Brousse, Anaïs Brèche et Laura Paris) ont également réalisé une superbe performance en remportant pour la première fois une médaille d'argent par équipe. Ces résultats sont à compléter par la médaille de Bronze de Pierre et Morgan en synchronisé, une habitude pour Pierre qui réalise la passe de 3.

Nous pouvons souligner l'excellent travail de nos athlètes, de l'encadrement et du secteur et se réjouir la dynamique positive. Pour être pleinement satisfait, il faudra concrétiser tous ces résultats individuellement et notamment aux Jeux olympiques.