GR - Eloïse Marchon se tourne vers l'avenir
Membre de l’Ensemble France depuis 2016, Eloïse Marchon décide de mettre fin à sa carrière et de se consacrer à ses études. Elle revient sur ses années de gymnastique rythmique et particulièrement sur celles passées en équipe de France.
Pourquoi as-tu pris la décision d'arrêter ta carrière de gymnaste ?
Depuis quelques mois je me questionnais sur ma place dans le nouveau groupe dans le sens où les filles sont beaucoup plus jeunes que moi puisque je suis la seule de l’ancienne équipe. Je sentais aussi que je prenais moins d’importance dans le groupe depuis le début de l’année lorsque j’ai basculé du groupe des titulaires au groupe des remplaçantes. J’ai connu une baisse de motivation. En plus, je n’arrivais pas à allier étude et sport de haut-niveau. Depuis 3 ans et l’obtention de mon bac, j’ai arrêté plusieurs fois mes études en milieu d’année. J’avais l’impression que dans aucun des domaines je n'avançais et qu’il fallait que je prenne des décisions. La meilleure me paraissait d’arrêter la GR. Aujourd'hui, l'idée serait de reprendre des études de droit à Paris. J’aimerais bien être institutrice. J’y pense depuis quelques temps, mais on verra au fur et à mesure là où mes études me mènent.
Comment s’est passé le changement de groupe et d’entraîneur ?
Au début, je me posais beaucoup de questions, avec les filles qui voulaient continuer, à savoir Iliona Prioux et Chloé Sivadier, si les nouveaux entraîneurs souhaitaient nous entraîner ou recommencer avec un nouveau groupe. Il y a donc eu toute une période de transition et de doutes, mais finalement ce changement s’est très bien passé, car elles nous ont expliqué qu’elles donnaient leur chance à tout le monde. J’ai passé une très bonne année.
Que retiendras-tu de tes années de gymnastique rythmique ?
La gymnastique est une école de la vie qui nous permet d’acquérir beaucoup de qualités et de forger notre mental. Je pense que cela nous prépare pour votre vie future.
Je me souviendrai particulièrement de mon entrée à l’INSEP, parce que j’avais arrêté le haut-niveau pendant un an et je pensais que c’était impossible d’y revenir. Et puis l’INSEP, c’est particulier, on côtoie les meilleurs sportifs français. C’est une belle expérience de vie. En termes de compétition, je retiendrai mes premiers championnats du monde en 2017 à Pesaro où on finit 9e, donc aux portes de la finale et mes derniers championnats du monde en 2021 au Japon, avec les nouvelles entraîneurs et pour la première fois en dehors de l’Europe.
Je tiens à remercier tous les entraîneurs, chorégraphes et préparateurs physiques qui m’ont suivi depuis le début, le staff médical et en particulier celui de l’INSEP, mes parents, mes proches et ceux qui me suivent de plus loin, mais qui sont toujours là. Mention spéciale à Grégory Milan qui m’a beaucoup apporté, à Géraldine Miche qui m’a suivi depuis le début et à Anna Baranova et Sara Bayon qui ont cru en moi et qui m’ont nommée capitaine en 2021.