GR - Génération 2024 : portrait d'Hélène Karbanov
À l'occasion de l'avant-dernière étape de coupe du monde de gymnastique rythmique, nous sommes partis à la rencontre des 3 gymnastes qui ont été retenues en mars dernier pour les 3 premières étapes de la saison. Aujourd'hui, revenons sur le parcours d'Hélène Karbanov (Pôle de Calais / Calais GRS) partie à Bakou pour participer ce week-end à cette avant-dernière étape de coupe du monde. Nous retrouverons Lily Ramonatxo (Pôle de Montpellier / Montpellier 3M GRS) elle aussi partie à Bakou puis samedi Maëlle Millet (Pôle de Montpellier / L'envol Saint-Gaudinois) qui avait participé à la première étape de la saison.
Pour commencer, comment as-tu commencé la gymnastique rythmique et comment es-tu rentrée en pôle ?
Je passais beaucoup de temps à la salle petite puisque ma maman était déjà entraîneur au pôle. J’ai d’abord passé quelques années au club de Calais qui partage la même salle que le pôle, avec Delphin. Puis, en benjamine, j’ai commencé à m’entraîner avec les plus grandes en pré-pôle avec ma maman. J’ai toujours beaucoup côtoyé le pôle de Calais même avant d’y entrer officiellement en septembre 2015. Les premiers mois, je m’entraînais encore avec ma maman puis Katia a commencé à m’entraîner à partir de l’automne. Aujourd’hui, je fais 30h d’entraînement en fonction des périodes. Souvent, je m’entraîne le matin et l’après-midi. Je suis mes cours de 1ère avec le CNED.
Est-ce que tu te souviens de ta première compétition avec l’équipe de France ?
Je suis rentrée en équipe de France en 2018 après avoir obtenu la nationalité française. J’ai commencé par plusieurs tournois avant les championnats d’Europe juniors. J’étais fière et contente de pouvoir enfin représenter la France parce que j’attendais cela depuis longtemps. J’étais contente de pouvoir participer à des compétitions, voyager et de pouvoir matcher en équipe. C’était différent et nouveau.
La saison suivante, en début d’année, tu as eu la chance de participer à tes premières compétitions chez les seniors, cas-tu sentis une différence de niveau ?
Lors de mon premier tournoi senior à Corbeil-Essonnes, l’année dernière, je n’ai pas vraiment senti de différence, car la compétition était en France, on se connaît toutes, on connaissait déjà le niveau. En République, tchèque, juste avant le premier confinement en mars 2020, il y avait plus de grandes gymnastes qui avaient déjà leur qualification pour les Jeux olympiques en poche, et là, j’ai plus ressenti une différence de niveau, et j’étais très contente de cette compétition, car j’ai réussi à me qualifier pour la finale au ballon. C’était une très belle réussite, ça m’a donné envie de reproduire ça. Mais il y a eu le confinement juste après.
La suite de la saison a été très différente avec le confinement et l’annulation et le report des compétitions, comment tu l'as vécu ?
Au début je pensais que ça n’allait durer que deux semaines, pas plus. Je n’imaginais pas que l’on puisse annuler toutes les compétitions donc j’ai un peu halluciné quand toutes les compétitions nationales et internationales ont été annulées, je n’arrivais pas à m’en remettre. Pour les entraînements, c’était un peu compliqué en termes d’espace, mais au fur et à mesure de je me suis habituée et je me suis aménagé une pièce pour pouvoir m’entraîner. On avait mis en place un groupe WhatsApp avec toutes les filles du pôle et les entraîneurs. Ils nous envoyaient un programme, on se filmait et on envoyer notre travail sur ce groupe. Et même si ma mère était présente, je suis restée en lien avec mon entraîneur pendant tout le confinement et elle a pu travailler avec les gymnastes dont elle s’occupe habituellement.
Revenons maintenant sur cette nouvelle saison et notamment sur les étapes du chemin de sélection qui t'ont permis d’être retenue pour représenter la France lors de 3 étapes de coupe du mode. Comment se sont passés la revue d’effectif en janvier et le dernier test à l’INSEP ?
A la revue, j’ai réussi 4 sans chute même si j’ai fait un nœud au ruban. Être première, c’était un bonus, le plus important pour moi, c’était le travail effectué, surtout pour cette première compétition qu’on attendait tous depuis très longtemps. A l’INSEP, j’ai une nouvelle fois réussi à faire 4 sans chute, avec aussi un nœud au ruban. J’étais contente, également contente de terminer première, mais une nouvelle fois, j’étais surtout contente de mon travail et de cette régularité, très importante selon moi.
Ces compétitions t'ont permis de participer à tes premières étapes de coupe du monde senior, comment se sont passées les premières ?
A Sofia, le premier jour a été compliqué, j’ai fait un passage sans chute sur deux. J’espérais faire mieux. Pourtant, je n’avais pas vraiment de pression, car il n’y avait pas d’enjeux. Je ne prétends pas à une place qualificative pour la France aux Jeux olympiques, donc c’est plus de l’expérience que j’essaye d’acquérir. Je me suis dit que j’avais intérêt à mieux travailler le second jour, car ce n’était pas mon travail. Je voulais montrer ce dont j’étais capable pour ma première compétition internationale en senior. Le deuxième jour, le ruban était bien, les massues aussi globalement même si j’ai fait quelques petites erreurs, j’ai pu les rattraper et continuer jusqu’au bout. J’ai donc réussi à beaucoup mieux travailler le deuxième jour que le premier. En revanche, je ne suis pas du tout fière de mon travail sur cette deuxième étape de coupe du monde.
Tu participeras également à cette étape de coup du monde de Bakou ce week-end, quels sont tes objectifs ?
J’aimerais faire 4 passages sans chute pour rattraper ma dernière compétition. Ça me permettrait aussi d’atteindre 83 points et pouvoir prétendre participer aux championnats d’Europe.
Et dans les prochains mois et années, quels sont tes objectifs ?
Réussir le championnat de France élite fin mai, chez moi. J’aimerais bien participer à la dernière étape de coupe du monde à Pesaro, aux championnats d’Europe et aux championnats du monde. Et depuis que j’ai commencé la GR, j’espère participer aux J.O., c’est un rêve de très longue date. C’est un très grand événement, impressionnant, avec beaucoup de sensation et d’adrénaline, c’est une énorme chance. Chez soi en plus, ça me boosterait encore plus devant le public français pour pouvoir au mieux représenter notre pays.