GR - J-1 avant le championnat d'Europe 2020
Demain, jeudi 26 novembre, l'équipe de France de gymnastique rythmique prendra part, à Kiev (UKR), à la première compétition internationale majeure de gymnastique, toutes disciplines confondues, depuis le début de la crise sanitaire : le championnat d’Europe 2020 de gymnastique rythmique. Tous les regards seront alors tournés vers cet événement qui marquera le renouveau compétitif international. Géraldine Miche, directrice du haut-niveau de la gymnastique rythmique française, revient sur la préparation de cet événement et sur ces enjeux.
Dans le contexte actuel, comment s’est déroulée la préparation de cette échéance ?
Nous avons vécu une préparation atypique et complexe. Nous avons été obligées d’arrêter l’entraînement pendant une longue période à cause du confinement. Le retour a été compliqué, notamment à causes des incertitudes qui planaient autour du maintien de ce championnat d’Europe, ajouté à des petites blessures et d’autres plus importantes. Malgré l’annonce du maintien de la compétition fin septembre, nous avons connu d’autres interrogations et doutes à cause des pays qui tour à tour déclarent forfait, du reconfinement en France, etc. De plus, malgré le respect strict du protocole sanitaire, nous ne sommes pas à l’abri qu’une des athlètes soit testée positive au COVID-19 d‘ici la compétition. Nous avons ainsi intensifié ces derniers mois le travail l’adaptabilité. Pour les athlètes et pour l’encadrement, cette préparation n’a donc pas été un long fleuve tranquille. Personnellement, je n’ai jamais vécu une préparation aussi compliquée et mouvementée.
Quels sont les enjeux et les objectifs de ces championnats d’Europe ?
Ce championnat d’Europe est le premier événement international auquel l’équipe de France de gymnastique, toutes disciplines confondues, participera depuis mars 2020. La crise sanitaire a et continue d’engendrer l’annulation de nombreux événements sportifs. L’Ensemble France n’a ainsi participé à aucune compétition en 2020 et les juniors à seulement deux tournois en début d’année. Ces championnats d’Europe représentent donc avant tout un retour à la compétition après une année compliquée et très pauvre en événements. Notre principal objectif est donc de reprendre le chemin compétitif et d’évaluer notre état de forme. C’est également une bonne préparation pour la suite de la saison, puisque les compétitions 2021 risque d’être à l’image de cet événement avec des protocoles particuliers et sans public. Nous espérons que nous reviendrons à la normale le plus tôt possible, mais nous devons nous préparer à aborder ce nouveau type de compétition. Même s’il ne reste plus que 6 ensembles inscrits, nous assurant une place en finale, chez les juniors, nous visons les finales par engin, où en revanche le nombre d’engagées est encore important.
Pourquoi ne pas avoir renoncé à cette compétition comme beaucoup d’autres nations ?
Bien évidemment, c’est une question que nous nous sommes posée mais la compétition est au cœur de notre métier. Les athlètes travaillent dur au quotidien pour participer à des compétitions et en particulier aux championnats internationaux. Même en l’absence d’un certain nombre de nations, cette compétition reste importante notamment pour la préparation de nos jeunes gymnastes. En effet, pour Lily, qui sera en senior l’an prochain, il s’agit de clôturer son cycle junior, pour lequel elle a travaillé dur et d’évaluer sa progression avant d’entrer certainement chez les seniors. Du côté de l’Ensemble, en sachant que nous avons récemment recruté une jeune génération en vue de Paris 2024, le groupe va donc nécessairement bouger. Il s’agit donc de la derrière compétition du collectif Tokyo 2020 tel que nous le connaissons depuis ce début de cycle olympique. C’est un aboutissement pour ces gymnastes qui clôtureront alors ce cycle. Cette compétition donne du sens au travail des athlètes. Bien sûr, il y a des risques, que nous avons calculés avant de confirmer notre participation. Nous faisons confiance à l’Union européenne de gymnastique et à la fédération ukrainienne pour mettre en place une organisation sûre et bien évidemment nous veillerons également aux respects des mesures barrières au sein du clan tricolore.
Programme de la compétition >>
Comment suivre la compétition ? >>