GR - Chloé Sivadier opérée et absente plusieurs mois
Opérée au niveau du genou droit jeudi 15 octobre, Chloé Sivadier (INSEP/Société Municipale d'Orléans) membre de l'Ensemble France de gymnastique rythmique, sera absente pendant plusieurs mois et ne pourra donc pas participer aux championnats d'Europe 2020.
Chloé, pour quelles raisons as-tu du subir une opération du genou ?
Depuis plusieurs mois, avant même le confinement, je ressentais des douleurs au niveau de mon genou droit. Le médecin qui nous suit au quotidien m'a indiqué que j'avais certainement une inflammation et que nous allions suivre son évolution avec attention pendant le confinement puisqu'avec la diminution forcée des entraînements celle-ci aurait dû se résorber progressivement. Pendant le confinement, j'ai réussi à gérer la douleur, car elle n'était plus très intense. J'avais régulièrement le médecin et le kinésithérapeute par téléphone pour faire des exercices. Au moment de la reprise, lors du déconfinement, j'avais peu de douleurs, mais celle-ci se sont intensifiées au fur et à mesure. J'ai donc effectué des examens médicaux qui ont révélé une petite fissure et une inflammation. J'étais continuellement obligé d'adapter mes entraînements. Je ne faisais plus de passage au sol et j'ai même été obligée de ne plus lancer les engins, car plier mon genou était douloureux. Après les deux semaines de vacances, puis les deux semaines de stage à Montpellier, je ressentais encore de grosses douleurs donc j'ai repassé des examens médicaux. L'inflammation était toujours présente, mais la fissure cicatrisait. Mais la douleur devenait insupportable et moralement, c'était de plus en plus compliqué de ne pas pouvoir me donner à 100%. Je voyais les échéances arriver, je voulais être titularisée pour les championnats d'Europe, mais je n'étais pas en capacité de m'entraîner convenablement. Après discussion avec les entraîneurs et médecins, j'ai réalisé des examens approfondis qui ont révélé qu'en plus de l'inflammation et de la fissure j'avais un kyste au niveau du genou qui freinait la cicatrisation. J'ai donc consulté un chirurgien spécialisé du genou qui m'a proposé deux options : une immobilisation pendant trois mois ou une opération. La décision a été prise par mon entourage sportif et médical à l'INSEP, car cette option était la plus raisonnable et la plus efficace pour une bonne reprise. J'étais entièrement d'accord avec cette décision, car je souhaitais vraiment que cette douleur disparaisse définitivement et l'immobilisation ne me le garantissait pas.
Comment s'est passé l'opération et quelles en sont les conséquences ?
L'opération s'est bien passée. Je suis soulagée. Cette douleur est derrière moi, je tourne la page. Certes, l'opération me demande un arrêt plus long que la simple immobilisation ; j'ai un mois de béquille, puis la reprise réathlétisation et d'activité physique prévue dans trois mois, avant de pouvoir reprendre réellement les entraînements puis les compétitions dans cinq ou six mois. C'est une décision pour l'avenir. Ma carrière n'est pas terminée, je pense à la suite de ma carrière et je veux pouvoir reprendre à fond. Le chirurgien m'a bien indiqué d'être prudente et de ne pas reprendre trop vite. Je vais donc écouter attentivement les conseils des médecins et des kinés pour revenir le mieux possible.
Et justement comment vois-tu la suite ?
J'aimerais pouvoir reprendre pour les championnats d'Europe de juin 2021. Ensuite, je travaillerai pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Aujourd'hui, je vais quand même à la salle tous les jours pour faire un peu de préparation physique, pour encourager les filles et aider Océane [Charoy] avec les plus jeunes qui viennent d'arriver à l'INSEP, ce qui me permet d'emmagasiner de l'expérience pour mon diplôme d'entraîneur (DE). Je vais d'ailleurs en profiter pour me concentrer sur sa préparation. Et puis j'ai des soins kiné à faire et je vois régulièrement la psychologue afin de me soutenir moralement.