Samir Aït Saïd conserve la pôle, Loris Frasca impressionne

Les qualifications, marquées par quelques 400 passages des 142 gymnastes en lice, furent particulièrement riches. Les finales, programmées ce dimanche 15 septembre, furent encore plus intenses. Le clan tricolore a pu savourer avec émotion les performances de Samir Aït Saïd, Mélanie De Jesus Dos Santos et Loris Frasca devant un public nombreux - l’AccorHotels Arena était pleine - et tout acquis à leur cause. Les trois Français se sont encore imposés, un an après leurs titres en 2018. Samir Aït Saïd, premier des qualifications aux anneaux, a amélioré sa marque pour s’imposer, certes ex-aequo avec l’Égyptien Ali Zahran. Mais son score de 14.950 pts lui offre surtout une belle promesse : celle de briller aux prochains championnats du monde qualificatifs pour les Jeux olympiques et programmés à Stuttgart en octobre prochain. Une satisfaction que peut partager Loris Frasca. Le Français, également en tête à l’issue des phases de sélection, a une nouvelle fois brillé à l’AccorHotels Arena. Net vainqueur avec 14.850 pts (soit près de 5 dixièmes d’avance sur le deuxième Jake Jarman), il s’est offert, avant son départ pour l’Allemagne, un beau capital confiance qui pouvait lui manquer sur ses dernières compétitions.

Mélanie De Jesus Dos Santos déjà très affûtée

Mélanie De Jesus Dos Santos arborait elle aussi un large sourire à la fin de sa première finale. Engagée aux barres asymétriques, la Française n’a pas tremblé, contrant avec réussite les assauts de sa principale concurrente, la Russe Anastasiia Agafonova (14.600 pts). Elle conclut son mouvement, changé récemment mais maîtrisé, avec 14.650 pts. De quoi la porter sur la plus haute marche du podium des barres. Le titre en poche, Mélanie souhaitait doubler la mise à la poutre, sur laquelle elle avait brillé en qualifications. Mais plusieurs déséquilibres majeurs sont venus contrarier ses plans. La Française doit se résoudre à une décevante 7^e place sur cet appareil, qui ne doit pas éclipser son beau week-end gymnique sur lequel elle devra s’appuyer lors des qualifications olympiques.

Marine Boyer capitalise

Elle pourra également compter, sur sa coéquipière Marine Boyer. La deuxième Française en lice en finale a connu une belle réussite à l’AccorHotels Arena ce dimanche. À la poutre, tout d’abord. À 5 petits centièmes du podium, elle fait une entrée remarquée. C’est au sol que Marine Boyer connaîtra le succès. Première à s’élancer dans cette finale, tout juste cinq minutes après son passage à la poutre, la Française ne plie pas sous la fatigue. Mieux : elle améliore de près de 5 dixièmes son mouvement réalisé en qualifications. Sa note de 13.400 pts lui permet de se hisser sur la 2^e marche du podium, remporté par l’Ukrainienne Diana Varinska avec 13.450 pts.

Cyril Tommasone déjà tourné vers Stuttgart

Cyril Tommasone aura connu moins de réussite sur son passage aux arçons. Très en verve, et largement encouragé par le public, le Français a connu une fin compliquée, avec une sortie amoindrie qu’il s’est employé à représenter. Loin des 14 points qu’il peut atteindre (il obtient ce dimanche 13.300 pts), Cyril ne renouera pas avec le podium, qu’il avait atteint sur la première marche l’an passé : il termine finalement 5^e. Enfin, le dernier engagé tricolore de cette journée de finale a connu un sort plutôt identique. Solide durant tout son mouvement à la barre fixe, Antoine Borello passe à côté de sa sortie, une erreur qui lui coûte de précieux dixièmes. Mais le Français, que l’on avait découvert lors de l’édition 2018 des Internationaux de France, aura gagné en expérience avec cette nouvelle participation clôturée par une encourageante 7^e place.

Les Internationaux de France cèdent leur place au championnat d’Europe de Gymnastique Artistique Féminine, dont la billetterie s’est ouverte ce dimanche. Cette ultime compétition de préparation pour les Bleus aura assurément tenu toutes ses promesses et devrait lancer, comme il se doit, leur parcours aux championnats du monde qualificatifs pour les J.O.