Top 12 masculin : direction la finale pour Antibes et Sotteville
À domicile ce samedi 3 mars, Antibes et Sotteville ont confirmé leur place en finale en s’imposant dans les demi-finales retour aux dépends de Clamart et Franconville qui s’affronteront pour la 3ème place à Lyon le 17 mars prochain.
Dans la dernière ligne droite vers la finale de ce Top 12 édition 2018, pas de véritable surprise. Clamart et Franconville, battus au match aller, n’ont pu inverser la tendance dans les rencontres retour qui se disputaient au saut, aux arçons et à la barre fixe.
Dans la première demi-finale, Antibes s’impose encore avec une marge confortable, 32 à 13, cumulant ainsi 62 à 31 points sur les deux rencontres. Contrairement à la finale 2017, le club de Clamart, handicapé par de nombreuses blessures, ne parvient pas à rivaliser avec les champions en titre, n’alignant que trois gymnastes pour quatre duels à chaque agrès et laissant ainsi à l’équipe antiboise tout le loisir de maîtriser les débats. Si sur le premier agrès, le saut, les Clamartois font jeu égal en remportant deux des quatre duels grâce à Antoine Pochon et Jim Zona, ils ne gagneront ensuite qu’un seul duel sur les huit suivants. Auteurs d’un bon match à domicile, Samir Aït-Saïd et ses coéquipiers tenteront de décrocher un trentième titre national à Lyon le 17 mars prochain.
En Normandie, dans la seconde demi-finale, le match est plus serré, Franconville jouant pleinement sa chance face à Sotteville, 3ème en 2017. C’est d’une courte tête que s’impose le club local 26-22 (54-42 en score cumulé) en remportant trois des quatre duels au saut et aux arçons mais laissant trois duels à Franconville à la barre fixe. Une fin de match à l’avantage des Franciliens qui ne suffira pas à renverser la vapeur et entrer en finale. C’est donc Sotteville, seul club invaincu cette saison, qui rejoint Antibes en finale tandis que Franconville retrouvera Clamart dans le match pour la 3ème place.
Dans les matchs de classement pour la relégation, pas de surprises : Oyonnax, comme au match aller, s’impose 32 à 16 face à Schiltigheim, poussant le club du Grand Est vers la Nationale A1 pour la saison prochaine. Vallauris, devant une salle comble à domicile, confirme son maintien en Top 12 face à Montceau-les-Mines (26-22) que l’on retrouvera également en Nationale A1 l’année prochaine.
Résultats des demi-finales retour :
Antibes – Clamart : 32 – 13 (62 - 31 cumulé)
Sotteville – Franconville : 26 – 22 (54 - 42 cumulé)
Résultats des matchs de classement retour :
Vallauris – Montceau : 26 – 22 (54 - 42 cumulé)
Oyonnax – Schiltigheim : 32- 16 (64-32 cumulé)
Les réactions
- Antibes – Clamart : 32 – 13 (62 - 31 cumulé)
Philippe Carmona, entraîneur d’Antibes : « Nous étions bien préparé pour ce match. Nous ne savions pas si Reiss Beckford (GBR) viendrait renforcer l’équipe de Clamart. Nous voulions essayer de gagner tous les duels et c’était possible aujourd’hui mais nous avons fait quelques erreurs. Il est clair que l’équipe de Clamart est finalement arrivée amoindrie car il leur manquait un gymnaste et c’était compliqué de rivaliser dans ces conditions. Cette demi-finale représente cependant seulement une étape pour nous car nous nous préparons depuis le début de la saison pour aller chercher le titre à Lyon. Nous avons fait quelques erreurs quand même aujourd’hui qu’il ne faudra pas reproduire en finale. Nous remercions l’équipe Clamart d’être venue malgré la situation difficile. »
Arnaud de Vauborel, entraîneur de Clamart : « C’était une journée compliquée. Nous avons encore beaucoup de blessés dans l’équipe et nous n’arrivons pas à stopper l’hémorragie. Nous sommes donc seulement venus avec trois gymnastes aptes à matcher sur tous les agrès. Killian (Mermet) et Axel (Augis) sont blessés au poignet et n’ont pas pu assurer de passage. Inverser la tendance semblait déjà difficile après le match aller mais dans ces conditions c’était mission impossible. Mais cette rencontre nous a permis de préparer des mouvements et de travailler en vue de la petite finale. Au saut, cela a été un peu difficile, Antoine (Pochon) a une douleur au genou et Jim (Zona) a eu du mal à s’adapter au matériel. Aux arçons, nous avons trois mouvements sur trois avec des chutes. A la barre fixe, nous arrivons à prendre un duel, nous aurions pu en gagner un de plus avec le beau mouvement de Jim mais les juges en ont décidé autrement. Nous sommes déçus mais la compétition n’est pas terminée. Il faudra se remobiliser pour la dernière rencontre dans 15 jours contre Franconville à Lyon. »
- Sotteville – Franconville : 26 – 22 (54 - 42 cumulé)
Frantz Gaillard, entraîneur de Sotteville : « Nous sommes contents de décrocher cette place pour la finale. Notre meilleur résultat en Top 12 remonte à 2014 où nous avions terminé deuxième. Nous savons donc qu’à minima nous égalerons donc cette performance. Quant à la rencontre d’aujourd’hui, nous l’avions abordé très sérieusement car il fallait gagner cinq duels. Nous gagnons trois duels au saut et trois de plus aux arçons. Après, nous avons voulu nous préserver en vue de la finale et nous nous sommes un peu relâchés en barre fixe alors que Franconville ne s’est pas démobilisé et remporte donc trois duels. Nous sommes la seule équipe à être invaincue cette saison. Nous sommes contents de rencontrer Antibes en finale, c’est une équipe qu’on apprécie beaucoup. Et qui nous avait privé de finale la saison passée… Nous allons essayer d’aller chercher notre premier titre. Nous ne sommes pas favoris mais nous allons jouer tous nos atouts pour gagner de bons duels et pousser Antibes à la faute. Nous avons déjà réussi notre saison car nous ferons mieux que la médaille de bronze remportée l’année dernière. C’est plus facile d’être dans la position du challenger. Nous n’allons pas les laisser gagner. Nous allons nous battre pour réaliser une belle finale avec du suspense jusqu’à bout. Nous allons travailler la stratégie. Les garçons sont motivés. On y croit ! »
Thierry Kling, entraîneur de Franconville : « Nous n’avions pas le choix, il fallait prendre des risques dans la stratégie et les mouvements pour faire tourner cette rencontre à notre avantage. Dès le départ, nous faisons le choix de proposer nos gros sauts. Nous gagnons ainsi le premier duel du match qui nous lance bien. Mais dès le deuxième duel, Mickael Samson chute sur un saut difficile qu’il avait bien réalisé contre La Madeleine. Le risque n’est pas passé, il fallait réussir ce saut pour espérer l’emporter. Et c’était déjà le premier tournant de ce match. Les autres sauts ont été mieux maitrisés par Sotteville qui remporte donc trois des quatre duels à cet agrès. Aux arçons, Mathieu Vanacker, qui manquait d’entraînement, commet quelques erreurs et diminue sa sortie et perd un duel qui semblait nous tendre les bras car Arnaud Willig (Sotteville) avait chuté. C’est un second tournant, Sotteville remporte également trois duels à cet agrès. A la barre fixe, nous avions bien travaillé et cela nous a permis de très bien terminer la rencontre alors que nous savions que nous n’allions pas en finale. Nous avons su relever la tête. Cette équipe a de vraies ressources. Il faut noter qu’Aurélien Bouquet, de retour, réussit ses deux passages au saut et aux arçons, c’est une chance de le récupérer. Dans ce match, toute notre équipe a vibré pour Morgan Lapeyre car il s’agissait de son dernier match [il sera absent pour la petite finale]. Nous sommes fiers de lui qui clôture sa carrière en remportant son duel aux arçons. C’est la touche d’émotion de la journée. En petite finale, nous irons chercher la médaille de bronze et le podium. Nous allons nous préparer. Sur les deux rencontres de demi-finales, nous avons bien travaillé au sol et à la fixe. Nous essayerons donc de maitriser ces deux moments clés (l’entame et la clôture) en petite finale. Nous avons bien géré la phase qualificative, il faudra bien gérer la petite finale et gommer nos erreurs. J’ai des gars qui sont des bagarreurs, je sais que je peux compter sur eux. Nous espérons récupérer Baptiste Miette pour la petite finale. Les supporters Magic Albo, venu à 60 à Sotteville aujourd’hui ont été incroyable ! Et même si ce n’est pas la grande finale, le rêve continue malgré tout. Nous voulons kiffer la finale. »
- Oyonnax – Schiltigheim : 32- 16 (64-32 cumulé)
Franck Balme, entraîneur d’Oyonnax : « Sans surprise, nous nous imposons dans ce match. Nous remportons même un duel de plus que ce que nous avions imaginé. Nous pensions en effet que leur roumain Daniel Radeanu allait gagner ses trois duels mais dans un duel aux arçons c’est notre roumain Andrei Muntean qui l’emporte. Nous sommes très satisfaits de nos gymnastes. Malgré les différentes blessures et notamment celle de Loïc Darnand, nous parvenons à gagner ce match avec un beau résultat ce qui nous permet de nous maintenir et d’obtenir la 9ème place du Top 12. Nous avons rempli notre objectif, c’est une satisfaction. Aujourd’hui, nous avions certainement l’équipe la plus âgée de la compétition avec notamment Eric Casimir qui culmine à 41 ans ! »
Daniel Radeanu et Benoit Fouchard, entraîneurs de Schiltigheim : « C’est la fin de l'aventure Top 12 pour les jeunes pousses alsaciennes de la Gym Concordia. L’ensemble du club est fier de leurs prestations dans cette compétition. C'est une équipe jeune et en devenir. Certes, nous redescendons et finissons bons derniers mais tout sera mis en œuvre pour mettre en place une équipe plus compétitive à l'avenir, et remonter dans ce beau championnat Top 12. Nous avons tous retenu beaucoup de positif dans cette aventure... Le club en sort grandi. »
- Vallauris – Montceau : 26 – 22 (54 - 42 cumulé)
Partick Bonnet, entraîneur de Vallauris : « Mes premières pensées vont aux gymnastes de Montceau-les-Mines qui ont réalisé un beau travail sur ces deux matchs. Le président, Serge Neviani, et moi-même remercions également La Madeleine et Franconville pour leur accueil très chaleureux en phase de poule. Pour Vallauris Golfe Juan l'aventure continue. Merci aux 13 gymnastes du club et à notre juge Sébastien Eeckhoutte qui ont participé à toutes ces rencontres. La saison prochaine, nous essayerons de conserver cet esprit d'équipe qui a si bien fonctionné avec les plus expérimentés, Martial Clauzel, 39 ans, et Florent Marée, 38 ans, et les toutes jeunes pousses, Rubens Borges-Correia, 12 ans, Paco Fernandes-Henriques, 13 ans, et Léo Saladino, 15 ans. Ceci est de bon augure pour le développement de notre structure locale et notamment pour la formation des jeunes, clé de voute de la réussite du Top 12. »