Cyril Tommasone (pôle de Lyon / Convention Gymnique de Lyon) et membre de l'équipe de France disputera lundi sa deuxième finale olympique au cheval d'arçons. Entre deux séances d'entraînement à Rio, il prend quelques minutes pour répondre à nos questions.

Comment as-tu vécu ta qualification samedi dernier ?

Samedi, j'ai eu la même approche qu'à Londres. C'était exactement la même envie que 4 ans plus tôt, le même stress aussi. Les qualifications sont particulièrement stressantes, c'est là où la suite de la compétition se joue. On commençait l'épreuve aux arçons, c'est une tension supplémentaire, le temps de ressentir l'atmosphère de la salle, de rentrer dans sa concentration. Je me suis mis tout de suite dans ma bulle. Après, j’ai présenté mon mouvement et j’ai pris du plaisir. C'est le plus important. Je sens que j’ai réussi mon mouvement. La note est tombée et je savais que la qualification était là. Au final, je décroche la 3ème note. C'est du bonheur de présenter le bon mouvement au bon moment avec les bonnes sensations. J'avais à cœur de réussir aux Jeux.

Comment appréhendes-tu la finale de dimanche ?

Il faudra refaire la même chose en finale. Je passerai en premier dimanche, c'est un peu délicat d'entamer le concours. Mais je dois reproduire la même qualité. Je devrais encore une fois être tout de suite extrêmement concentré. L'envie est là, je veux me faire plaisir autant que sur les qualifications. Après, on verra ce que font les autres concurrents. C'est un agrès où tout peut arriver. J'ai le mouvement pour décrocher une médaille mais cela dépendra de mon travail. Vivement que cette finale arrive, j'ai vraiment hâte d'être à dimanche.

Comment prépares-tu cette finale ?

Je m'entraîne tous les jours avec Danny (Pinheiro Rodrigues, qualifié pour la finale aux anneaux). C'est un ami proche, participer à ces Jeux ensemble, c'est une immense satisfaction. Depuis samedi on va à l'entraînement à deux, on se soutient, c'est un réel avantage pour nous. C'est ce qui pouvait nous arriver de plus beau de vivre ces Jeux ensemble. Depuis la qualification, mon entraîneur, Anatoli Vorontzov, est aussi très présent, on partage ces instants. On les vit à fond. Cette finale, c'est le résultat de nombreuses années de travail pour tous les deux. Je veux finir ces Jeux Olympiques avec le sentiment d'un travail accompli. N'avoir aucun regret, c'est ma priorité.